Comment se déroule un contrôle radar à la jumelle ? Quelle est la marge d’erreur ? Comment le radar jumelle fonctionne-t-il ? Prend-il des photos ? Peut-on contester une amende constatée par un radar jumelle ? Explications sur ce type de radar particulier.
Comment fonctionne un radar jumelle ?
Un radar jumelle, également appelé radar laser, consiste en une paire de jumelles permettant aux gendarmes de contrôler la vitesse des véhicules de façon manuelle, en mesurant la vitesse de retour du faisceau.
L’agent qui utilise les jumelles et constate une infraction peut décider d’établir un avis de contravention ou bien d’intercepter le véhicule en cas d’excès de vitesse important.
Est-ce que les jumelles prennent des photos ?
Les jumelles ne sont pas équipées d’un flash et ne prennent pas de photo ni d’enregistrement lorsqu’un excès de vitesse est constaté. Le contrôle ne repose donc que sur la vision de l’agent des forces de l’ordre et vous ne pouvez pas demander de cliché de l’infraction pour vérifier si vous étiez bien au volant ou identifiable.
Les radars qui prennent des photos sont les radars mobiles de nouvelle génération (comme le Gatso Millia), les radars automatiques, les radars feux rouges, etc.
À quelle distance flashe un radar jumelle ?
Le radar jumelle peut repérer une vitesse excessive jusqu’à 1 kilomètre de distance selon les appareils : les jumelles Eurolaser peuvent fonctionner jusqu’à 450 ou 600 mètres de distance, le radar TruSpeed SE à 640 mètres et le Prolaser 4 à 1 000 mètres. Mais vous ne saurez pas quel appareil a été utilisé.
Où sont placés les radars jumelle la plupart du temps ?
On retrouve les dispositifs de radars jumelle sur les autoroutes, au niveau des ponts et des entrées de service par exemple, mais aussi sur les ronds-points et refuges des nationales, ou encore en agglomération, au niveau des panneaux publicitaires ou des arrêts de bus. Ce radar peut donc être installé à de nombreux endroits.
Quelle est la marge d’erreur des jumelles ?
Quelle est la vitesse retenue pour excès de vitesse ? La marge d’erreur des radars jumelle dépend de l’immobilité ou de la mobilité du radar (si c’est un radar embarqué). Le radar est considéré comme fixe si la mesure de la vitesse se fait sans mouvement, qu’il soit radar automatique, radar mobile ou jumelle. Au contraire, un radar embarqué est à bord d’un véhicule en mouvement.
Mais la marge d’erreur constatée dépend aussi de la vitesse autorisée. Dans le cas d’un radar fixe, la marge d’erreur tolérée est de 5 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée entre 50 et 90 km/h, de 6 km/h pour les vitesses de 110 à 120 km/h, et de 7 km/h pour les autoroutes limitées à 130 km/h. Quelles sont les sanctions pour un excès de vitesse inférieur à 20 km/h ?
Comment savoir si l’on a été flashé par un radar jumelle ?
Si un agent constate une infraction lors d’un contrôle par radar jumelle, il peut alors interpeller directement l’automobiliste en faisant intervenir un second groupe de forces de l’ordre.
Mais s’il n’y a pas d’interpellation, cela ne veut pas forcément dire qu’aucune infraction n’a été constatée. Pour savoir si un excès de vitesse a été relevé, il faut alors attendre de recevoir un PV à son domicile. Combien de temps pour recevoir une amende ? En général cela prend rarement plus de 2 semaines à 1 mois, et au bout de 12 mois il y a un délai de prescription si vous n’avez pas reçu le PV.
Comment contester une amende pour excès de vitesse constaté par jumelles ?
Il vous est possible de contester un PV après avoir été « flashé » par un radar jumelle sans interpellation. Mais attention, sachez que la mention « radar fixe » sur votre PV n’est pas un vice de procédure, le radar jumelle est bien considéré comme un radar fixe. De plus, selon le Code de la route, « le titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule est redevable pécuniairement de l’amende encourue », si vous arguez qu’une autre personne était au volant, vous devrez tout de même payer l’amende. En revanche, cela pourrait vous éviter de perdre des points sur votre permis de conduire.
Vous avez 45 jours pour contester une contravention après réception de l’avis de contravention. Il vous faudra pour cela envoyer une requête en exonération par lettre recommandée avec accusé de réception, en exposant vos arguments et en joignant les pièces nécessaires (original de l’avis de contravention, copie de la pièce d’identité, copie du certificat d’immatriculation du véhicule, etc.).
Si vous avez été contrôlé par un radar jumelle et que vous avez reçu un PV mentionnant une infraction pour excès de vitesse, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un avocat en droit routier. Il pourra vous défendre au mieux.