De nombreuses situations, procédures judiciaires et litiges peuvent nécessiter l’assistance d’un avocat du barreau. Parmi ces situations où l’on compare devant la juridiction, il est possible qu’un avocat désigné commis d’office soit présent pour assurer la défense de l’accusé. Retrouvez toutes nos explications sur le rôle, les honoraires et les missions d’un avocat désigné et commis d’office.
Qu’est-ce qu’un avocat commis d’office ?
Avocat commis d’office : définition
Un avocat commis d’office est désigné par le bâtonnier de l’Ordre des avocats, ou bien par le Président de juridiction, dans le but d’accompagner une personne dans le cadre d’une procédure pénale. Cette demande peut être faite par le justiciable s’il n’a pas d’avocat ou n’a pas eu le temps d’en choisir un, ou cela peut être imposé.
Un avocat commis d’office répond aux mêmes règles de déontologie que n’importe quel avocat, il doit donc représenter son client et être impliqué jusqu’au bout de l’affaire.
Qui peut être avocat en commission d’office ?
Tout avocat peut choisir d’être commis d’office, que ce soit dans tous les domaines d’intervention d’un avocat : c’est-à-dire qu’il soit à la cour, un avocat en droit pénal, un avocat en permis de conduire et donc spécialiste en droit routier, en droit fiscal, immobilier, international, en droit du travail, etc.
Comment est désigné cet avocat ?
La désignation d’un avocat commis d’office est aléatoire, en fonction de ses disponibilités. Ce dernier ne choisit pas le client qu’il doit représenter, et le client ne le choisit pas spécifiquement non plus. Le bâtonnier désigne un avocat et communique ses coordonnées au client, qui doit faire les démarches pour le rencontrer le plus rapidement possible et ce avant l’audience pour qu’il puisse organiser sa défense.
Un avocat qui a choisi de pouvoir être commissionné d’office ne peut pas refuser un client, sauf pour des raisons valables jugées et approuvées par le bâtonnier. Le justiciable peut refuser son avocat et en demander un autre en motivant son refus auprès du bâtonnier qui peut accepter ou non.
Comment trouver et avoir un avocat commis d’office ?
À tout moment au cours d’une procédure judiciaire, l’accusé peut faire appel à un avocat commis d’office, même dès la première heure de sa garde à vue. Pour ce faire il faut s’adresser au bâtonnier du tribunal concerné, par exemple le tribunal correctionnel, ou bien à l’Ordre des avocats, par une lettre recommandée avec accusé de réception avec les documents suivants :
- une copie de la convocation en justice ;
- une photocopie des trois dernières fiches de paie ;
- ou une photocopie de la dernière déclaration de revenus si l’accusé n’est pas salarié ;
- et une enveloppe timbrée.
En cas de comparution immédiate, l’accusé peut demander un avocat commis d’office lors de l’audience, il sera alors désigné par le président du tribunal.
Doit-on payer un avocat commis d’office ?
Contrairement aux idées reçues, il faut effectivement rémunérer un avocat commis d’office. Cependant si l’accusé n’a que peu de ressources il peut faire, avec l’aide de son avocat, une demande d’aide juridictionnelle totale ou partielle afin de ne pas avoir à débourser lui-même les honoraires, ou bien pour ne payer qu’une partie de la somme.
Les honoraires d’un avocat commis d’office
Les honoraires de l’avocat commis d’office doivent être discutés dès le premier rendez-vous avec le client. Si le justiciable n’a pas de revenus suffisants pour payer son avocat commis d’office, il peut demander l’aide juridictionnelle.
Si la situation financière du client le permet, l’avocat peut réclamer les honoraires de son choix. Il peut choisir de facturer son client en fonction du temps passé à organiser la défense, en fonction de résultats (en complément d’honoraires de base), au forfait ou bien en abonnement.
Si l’avocat et son client ne tombent pas d’accord, les honoraires sont fixés selon la notoriété, l’expérience et la spécialisation de l’avocat, la nature et la complexité de l’affaire, la rapidité de l’intervention, la situation de fortune du justiciable, l’ampleur des diligences effectuées, le résultat obtenu et les services rendus.
Les honoraires comprennent :
- le salaire des avocats collaborateurs ;
- les cotisations professionnelles ;
- les impôts et les taxes ;
- les charges sociales ;
- la formation professionnelle ;
- et la documentation juridique, entre autres frais généraux.
Régler un avocat commis d’office avec l’aide juridictionnelle
L’accusé peut régler les honoraires en plusieurs provisions. S’il bénéficie d’une aide juridictionnelle partielle, une convention d’honoraires doit être rédigée pour le complément ? Un document qui sera contrôlé par le bâtonnier. Si l’aide juridictionnelle est totale, l’avocat ne peut demander aucun complément d’honoraires à son client, ni aucune rémunération d’aucune sorte.
Attention, si le client mandate un nouvel avocat choisi par lui-même en cours de procédure, il devra régler les honoraires de l’avocat commis d’office, l’aide juridictionnelle ne tient plus.
Les avocats commis d’office n’ont désormais plus aucun secret pour vous !